Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

union européenne - Page 2

  • Emmanuel Todd : France, Allemagne, Union Européenne

    todd1.jpgC'est sur le site d'Olivier Berruyer, www.les-crises.fr, que l'on trouve une très longue interview d'Emmanuel Todd.

    Le premier volet porte ce titre : " La France s’est mise en état de servitude volontaire par rapport à l’Allemagne,"....

    L'important n'est pas de savoir si Emmanuel Todd a raison partout et en tout endroit de cette interview. Ce qu'il est important de saisir, c'est en quoi ce qu'il dit nous permet de mieux comprendre le monde, en particulier dans ses aspects géopolitiques, si on met ses propos en lien avec d'autres analyses que nous avons lues, ou simplement avec le fruit de notre propre pensée.

    Je pense donc qu'il faut que vous lisiez cette interview. Ne cherchez pas tant à savoir où Todd se trompe ( oui oui, parce que parfois, oui, Todd dit des bêtises....) qu'à trouver ce qui est pertinent - et essentiel à la compréhension du monde...

    C'est ce que j'en dis ! Bonne lecture ( Olivier Berruyer nous promet une version finale en PDF quand toutes les parties de l'interview auront été publiées... A vos tablettes !)

  • Chevènement nous explique 30 ans de choix socialistes...

    Marianne.jpgZut ! Je voulais vous dire d'acheter Marianne pour lire le long entretien de Jean-Pierre Chevènement avec Eric Conan ( parce que donner des sous à un journal qui fait souvent entendre des voix alternatives, c'est important !), et puis j'ai tardé, tardé... et il n'est plus en kiosque....

    Mais heureusement, on trouve l'interview de JPC sur son blog ! Evidemment, il faudrait tout lire !!! Et vous le pouvez là : http://www.chevenement.fr/L-action-de-la-gauche-a-participe-au-desarroi-francais_a1653.html

    Mais si je dois mettre un extrait, le voici ! :

    " Marianne : Vous avez publié peu avant l’élection présidentielle de 2012 La France est-elle finie ? (Fayard). Deux ans après la victoire de François Hollande la question se pose plus que jamais vue la situation très inquiétante de notre pays. Ne faut-il pas ajouter une autre question – la gauche française est-elle finie ? – étant donné ce mélange de panique et d’impuissance dont elle fait preuve, qu’il s’agisse de la dernière crise du gouvernement Valls ou de l’ambiance délétère régnant au Parti socialiste qui se réunit ce week-end à La Rochelle ?

    Jean-Pierre Chevènement : Ces soubresauts étaient prévisibles mais ce n’est que l’écume des choses. Aucun redressement n’est possible sans une prise de conscience beaucoup plus profonde. Car le désarroi français vient de très loin. Je le résumerai ainsi : nous ne savons plus qui nous sommes. A cette désorientation intime, l’action des gouvernements de gauche depuis trente ans n’est malheureusement pas étrangère. Me revient un propos de François Mitterrand prononcé sur le ton de la confidence, en 1979, à la veille du Congrès de Metz : « Nous sommes d’accord sur tout, Jean-Pierre, à une différence près : je ne crois pas qu’à notre époque, malheureusement, la France puisse faire autre chose que de passer à travers les gouttes ». Hubert Védrine, dans un remarquable ouvrage [1], a fort bien décrit le changement de paradigme opéré, de 1983 à 1985, par François Mitterrand et par le Parti socialiste à sa suite : substituer à un dessein national de transformation sociale l’ambition de « construire l’Europe », fût-ce sur la base du néolibéralisme qui triomphait alors dans le monde anglo-saxon. Là est la racine du mal : l’abandon de notre Etat stratège et la profonde désindustrialisation du pays.


    François Mitterrand n’était pas cet acteur politique que continue de vénérer le Parti socialiste ?...


    Il avait vécu l’effondrement de la France en 1940, produit de notre affaissement démographique, économique et surtout moral après 1918. François Mitterrand qui avait mesuré, à Vichy en 1941-42, les impasses de la « France seule », était persuadé, dès 1943, que l’hégémonie des Etats-Unis bornerait, désormais, notre horizon historique. Comme pour beaucoup de Français, « l’Europe à Six » pouvait lui apparaître comme une « France en grand ». C’était une erreur de perspective : l’Allemagne, divisée, voyait d’abord dans une Europe appuyée sur les Etats-Unis le moyen de refaire son unité. Mais c’était un pari jouable sur l’idée d’une Europe un jour capable d’exister par elle-même. Après l’effondrement de l’URSS, François Mitterrand eut le bon réflexe de proposer une Confédération incluant la Russie. Idée rejetée avec force par les Etats-Unis et par les pays anciennement membres du pacte de Varsovie : l’élargissement se fit donc avec ceux-ci. D’où cette Union européenne non seulement ouverte à tous les vents mais à la fois « germanocentrée » et sous influence américaine.

    Que s’est-il produit dans l’histoire de la gauche pour qu’elle soit passée si rapidement avec Mitterrand de l’extrême volontarisme des années 70 – avec le Programme commun - au suivisme néo-libéral actuel ?


    Ce fut le choix d’une toute petite élite de socialistes libéraux dont le grand architecte fut Jacques Delors. L’histoire de ce grand retournement du PS dans la décennie 1983-93 a bien été décrite dans l’ouvrage d’un professeur d’économie à Harvard, RAWI Abdelal [2] que je vais citer pour éviter d’avoir à me citer moi-même [3]. Il montre que c’est Delors qui a été en 1985 à l’initiative de la complète libéralisation des mouvements de capitaux non seulement à l’intérieur de l’Europe mais vis-à-vis des pays tiers. C’était un retournement historique de la position de la France. Le branle ayant été donné, le représentant de la France au sein de l’OCDE, M. Chavranski, a fait prévaloir en 1989 la codification de la libération des mouvements de capitaux entre les pays développés. Abdelal éclaire le donnant-donnant franco-allemand : après avoir obtenu la libéralisation des mouvements de capitaux, le chancelier Kohl a levé son veto à la mise sur orbite de la monnaie unique. Jacques Delors, écrit Abdelal, « a su imposer à travers l’Acte Unique les règles les plus libérales qu’on puisse imaginer. La suppression du système dirigiste qui avait encadré l’économie française pendant quarante ans donna lieu - je cite toujours Abdelal – avant mars 1983 à une discussion qui apparaît rétrospectivement comme une lutte pour l’âme du socialisme français ». Abdelal montre que le choix d’accrocher définitivement le franc au mark en mars 1983 a entraîné toute la politique de libéralisation ultérieure. Et voilà pourquoi votre fille est muette, suis-je tenté de dire aux socialistes qui s’interrogent aujourd’hui sur « la mort de la gauche ». Ils devraient faire des lectures du livre d’Abdelal à La Rochelle !

    Une légende de gauche s’accroche pourtant au rôle de la droite des années 80 et 90 dans la dérégulation et les privatisations…
    C’est l’inverse : Rawi Abdelal montre que la droite française n’aurait pas osé lever les contrôles sur les opérations en capital. Comme le dit Pascal Lamy : « Lorsqu’il s’agit de libéralisme, il n’y a plus de droite en France. … La gauche devait le faire, parce que ce n’est pas la droite qui l’aurait fait ». Cette ardeur à surpasser la droite s’explique, selon Abdelal, par le souci de « gagner en crédibilité » : « Ces socialistes libéraux étaient mus par le souci de se doter d’une identité politique attrayante et d’un profil moderne, compétent, tranchant avec « l’archaïsme de la gauche traditionnelle » ». La « parenthèse » libérale ouverte en 1983 ne s’est jamais refermée et le PS n’a jamais remis en cause le parti pris ultralibéral qui est au cœur des traités qu’il a élaborés et votés depuis près de trois décennies. Et pour cause ! La globalisation a été voulue par les Etats-Unis mais elle a été codifiée par des Français !

    [..] "

     

  • Socialistes dissidents : éviter le problème du cadre, toujours?

    bandeausite.pngChers socialistes dissidents,

    j'ai bien reçu par email votre invitation à vous rejoindre à Bellerive-sur-Allier les 20, 21 et 22 Juin 2014 où "seront rassemblés, pour débattre et agir, les socialistes et tous ceux qui à gauche estiment indispensable un changement de cap et refusent la politique d’austérité", dites-vous.

    J'ai lu le programme : 

    Vendredi soir : échange sur la situation du PS et l’attente des militants
    Samedi matin : table ronde débat sur la crise démocratique et les changements institutionnels ( VIe République, collectivités locales)
    Samedi après-midi : la bataille contre l’austérité et pour de nouveaux modes de développement
    Dimanche matin : Construire le rassemblement de la gauche et des écologistes.

    A aucun moment n'est évoqué l'Union européenne et la mondialisation ( c'est-à-dire le libre-échange).

    Pourtant, tout l'échec du Parti Socialiste vient de là : de l'acceptation aveugle de la construction européenne telle qu'elle est et non telle que vous la rêvez ( d'ailleurs, comment la rêvez-vous?), de l'acceptation aveugle de la mondialisation  qui organise le moins-disant social et le passage nécessaire sous les fourches caudines des marchés financiers.

    Le cadre : voilà ce que vous vous refusez à interroger, à analyser. Pourtant qui peut croire que les mesures que vous préconisez puissent prendre corps dans l'environnement institutionnel et économique qui est le nôtre actuellement - et que les Socialistes ont largement aidé à bâtir depuis 30 ans?

    Aussi, parce que je ne crois pas qu'il soit possible de "construire le rassemblement de la gauche et des écologistes" en occultant les questions essentielles, je ne viendrai pas. Je serais venue si le programme avait été celui-ci :

    Vendredi soir : échanges libres sur les causes du désastre électoral à Gauche
    Samedi matin : Euro/Union européenne : y rester ou en sortir? ( bilan de 30 ans de construction européenne, rapports de force, contexte international, TTIP/TAFTA)
    Samedi après-midi : Mondialisation/démondialisation et démocratie
    Dimanche matin : repenser le cadre pour repenser la Gauche : rapports de force politiques et nouvelle Gauche?

    Après de telles réflexions, je crois que votre initiative pourrait être suivie avec intérêt par la population ( et non seulement par les journalistes en mal de scoops...).

    Bien cordialement à vous,

    Pascale Fourier (http://dsedh.free.fr/emissions_passees.htm et http://ilfautledire.fr/)

     

  • Soirée résultats des européennes sur J'ai dû louper un épisode !

    Nan ! Pas vrai !

    Mais si j'avais eu les moyens, j'aurais lancé une fausse émission de télé : réactions de faux journalistes et faux politiques. Une émission enregistrée avant les résultats, tant tout est déjà cousu de fil blanc, tant on sait ce qui sera dit, tant on peut déjà l'imaginer et l'écrire...

    Bon... Je n'ai pas les moyens... Dommage...On aurait pu rire...

    Mais je pense faire au moins la grève des médias le soir du 25 Mai. J'écoute les résultats finaux - et hop, je regarde ce documentaire!! Je suis sûre que ça va être passionnant. On y retrouve Liêm Hoang Ngoc, qui a l'air d'avoir retrouvé une certaine liberté de parole, celle  qu'il avait exercée du temps où il passait dans la modeste émission Des Sous... et des Hommes...

    Voilà ! Le 25 mai, je regarde ça : à priori, ce documentaire cherche à me rendre plus intelligente. Les commentaires post-électoraux seront sans doute, comme d'ordinaire, affligeants. Moi, je vais passer une chouette soirée ! Et vous?

    Zut ! C'était en replay d'Arte...et ça ne durait que 8 jours... La vidéo n'existe plus...

  • A la place des clips de campagne, les vidéos de Fakir !

    fakir,françois ruffin,union européenneFakir? Si si, vous savez, le journal piloté par François Ruffin, un des journalistes de Mermet, indéfectiblement accroché à sa Picardie natale!

    Au début, moi, Fakir, je regardais ça d'un oeil suspicieux......Un repaire de jeunes gauchos? Des demi-rigolos? Et puis j'ai été abonnée d'office par une âme charitable- et je suis devenue accro. J'aime tout, des analyses aux superbes reportages sur deux, trois, quatre pages. Un reproche? Fakir, c'est tous les deux mois! Faudrait qu'il paraisse plus souvent - ou alors qu'il soit plus gros...

    Ruffin a dû entendre mes plaintes de loin, parce que maintenant Fakir, ce sont de petits livres et même.........des vidéos pour que je ne m'ennuie pas en faisant mon repassage !!

    D'ailleurs, à mon dernier énorme tas de repassage, j'ai regardé toute une histoire de la construction européenne! Le début, c'est ça, et après il y a trois autres épisodes à cette adresse : http://www.fakirpresse.info/-Fakir-TV-24-.html.

     Vraiment plus intelligent que les clips de campagne - et, disons-le, d'à peu près tout ce qui se dit à longueur d'antenne ces derniers temps....

  • VIDEO: Romaric Godin : Municipales - Vote FN, abstention : l'impensé européen.

    Si vous n'avez pas écouté les analyses de Romaric Godin, journaliste à La Tribune,  vous avez tort !

    Ce qu'il dit, il pourrait sans doute le répéter après les Européennes... Alors autant se repasser en boucle du Romaric Godin, ça nous évitera d'entendre certaines inepties déjà prévisibles...

     


    Romaric Godin - Municipales - Vote FN... par pascale-fourier

     (PS: sur mon PC, le son est calé avec l'image...mais quandje le mets en ligne, ça se décale, sur Dailymotion comme sur Youtube... Je vous prie de m'en excuser)